Il pleut comme des pierres.
Parfois on fait autant d'erreurs que l'on possède de battements de coeur, et les conséquences font tout vaciller d'un élan. On a beaucoup balancé, on a tous chanté la chanson, ces paroles là on les connait, on n'y reviendra pas face à l'étendue des dégats puis ça baigne dans la haine. On abandonne les promesses comme une vierge devant un prince charmant trop pressé et devant la nuit tombée on aimerait proposer de se retrouver, faire une trêve. Il existe tellement de vérités différentes, finalement tous coupables par association, il faudrait qu'elles crèvent pour qu'on puisse se retrouver et s'aimer tel un baiser chaud sous la neige. Prétendre que ça venait juste de la fièvre et que nous étions givrés de vouloir tout déchirer. Mais comment fait-on quand on ne peut pas soigner l'amitié avec des antibiotiques ?
Comment quelqu'un sait fuir le bonheur par peur qu'il puisse venir le sauver ? L'amitié c'est aussi comme une grande entreprise qu'on arrive pas toujours à maîtriser, c'est doux mais léger et fragile tels des bouts de ficelles et ne reste que les vapeurs obscènes de la souffrance. L'amour reste une vague interminable. Minable ? Toutes les histoires sont une accumulation de non-dits, de mensonges et de gestes que l'ont fait, jusqu'à ce qu'on arrive plus à les faire sortir, que le coeur fasse mal jusqu'aux pieds. Pour que quelque chose brille il faut l'entretenir et ne pas se fermer durant les tempêtes mais quoiqu'il arrive ça restera sur nous, sur nos coeurs. Certaines amitiés seront endommagées mais hey, ça fera une jolie histoire à raconter pour plus tard. Pas vrai ? Après les tourments des erreurs passées évidemment. Surmonter cette tempête et les larmes qui trainent.